Affaire Calcioscommesse : suspension de dix mois pour Antonio Conte
L'entraîneur de la Juventus de Turin, Antonio Conte, a été condamné vendredi à dix mois de suspension par la Commission disciplinaire de la fédération italienne de football (FIGC) dans le cadre du scandale des matches truqués dit "Calcioscommesse", rapportent les médias italiens.
Conte a été condamné pour des fait datant de la période où il était à la tête du club de Sienne. Il aurait alors omis de dénoncer aux autorités, lors de la saison 2010-2011, des matchs truqués (Novare-Sienne et AlbinoLeffe-Sienne).
La commission de discipline avait requis, la semaine dernière, 15 mois de suspension à son encontre ainsi que contre son adjoint Angelo Alessio. Ce dernier a été suspendu quant à lui pour une durée de huit mois.
La FIGC avait auparavant rejeté l'arrangement proposé par Conte de plaider coupable en échange d'une suspension de seulement trois mois. Par ailleurs, le défenseur de la Juventus Leonardo Bonucci, accusé de délit sportif, a en revanche été relaxé. Le procureur avait requis contre lui une suspension de 3 ans et six mois. Il était soupçonné d'avoir participé au trucage du match Udinese-Bari en mai 2010.
La commission de discipline de la FIGC avait déjà pris des mesures contre 21 équipes de football et 52 joueurs dans le cadre du ce scandale Calcioscommesse", qui secoue le monde du football en Italie depuis l'été dernier.
Les enquêtes relatives à ce scandale, qui concerne des paris clandestins et des matches truqués en Série A et B et en Lega Pro (3e div), avait mis en lumière un réseau qui prendrait ses racines notamment à Singapour.
Le journal "La Gazzetta dello sport", qui s'était procuré le dossier de l'instruction de 611 pages, avait cité, en juin dernier, trois groupes mafieux qui auraient manipulé des matchs, le "groupe de Bologne", le plus actif, ainsi que les "Gitans" et les "Albanais".
Cinq Hongrois soupçonnés d'être à la tête d'une de ces organisations mafieuses de paris figurent parmi les personnes arrêtées.
