Dar Nsa met en scène le quotidien d’un voisinage vivant au cœur de la médina de Tanger. Dans ses étroites ruelles animées où se mêlent odeurs de thé à la menthe, de pain chaud tout juste sorti du four, et le bruit des enfants qui jouent, se tient une demeure baptisée Dar Nsa. Cette maison d’hôtes est un endroit calme où les habitants semblent couler des jours heureux et mener une existence tranquille…en apparence seulement… Car au fil des épisodes, la réalité est tout autre, les masques tombent, et les secrets des uns et des autres remontent peu à peu à la surface…

Entretien avec Samia Akariou

« Après Yakoute wa Anbar, Dar Nssa est la plus grande série de ma vie…»
Après le grand succès de la série « Yakoute wa Anbar », le trio innovant composé de Samia Akariou, Nora Skalli, et Jawad Lahlou, revient pour une autre histoire tout aussi captivante : « Dar Nssa » ! Il s'agit d'un drame social et familial dont les événements se déroulent au cœur de la vieille ville de Tanger. Les habitants semblent couler des jours heureux et mener une existence tranquille…En apparence seulement…Car au fil des épisodes, la réalité est tout autre, les masques tombent, et les secrets des uns et des autres remontent peu à peu à la surface… Dans cet entretien, Samia Akriou nous en dit plus sur la série, sur l’intrigue et sur les personnages, ainsi que sur son expérience en tant que co-écrivaine et réalisatrice.

Pouvez-vous nous en dire plus sur la série « Dar Nsa », actuellement en diffusion tous les jours pendant le mois de ramadan sur Al Aoula ?
« Dar Nssa » est la première grande série de ma vie et c’est un travail que j’ai coécrit avec Jawad Lahlou et Nora Skalli. Il s’agit d’un drame social et familial sur fond de sororité dans un univers traditionnel et authentique au cœur de la vieille médina de Tanger, porté par un casting majoritairement féminin fort et prometteur. Nous avons sélectionné des valeurs sûres, entre talents chevronnés et jeunes visages prometteurs, à l'instar de Nora Skalli, Meryem Zaïmi, Yassine Ahajjam, Amine Naji, Ibtissam Laaroussi, Fatima Zahrra Qanboua, Fatima Naji, Mehdi Foulane, Driss Roukh, Rabii Skalli, Saad Mouaffak, Nada El Belkasmi…Nous avons voulu combiner les talents en choisissant une équipe avec laquelle on a tissé des liens forts et avec laquelle on a partagé une vision commune ; à commencer par les scénaristes, le producteur et puis les acteurs et les techniciens. Pour ma part, je me suis volontairement retirée du casting pour bien servir ma série et être à cent pour cent concentrée avec mon cadre et la réalisation du projet.
Le point de départ de l’histoire est un crime. Trois femmes se retrouvent avec un cadavre sur les bras… Elles décident alors de l’enterrer, puis 10 ans plus tard, l’histoire commence… S'ensuivent d’autres événements bouleversants que le téléspectateur découvrira au fil des épisodes.

À titre d'anecdote, une coïncidence frappante a eu lieu pendant le tournage, puisqu’au même moment, un fait divers avait eclaté au Maroc, celui de de la femme qui recherchait son mari dans l’émission «Moukhtafoune» mais qui l’avait tué et enterré dans leur propre maison à Martil. C’est pour cela qu'on dit que la réalité dépasse la fiction ! « Dar Nsa » est un projet qui me tient à cœur parce qu'il a été fait avec une attention particulière aux détails. On a voulu s'approcher du téléspectateur, afin qu'il s’identifie facilement aux personnages et au récit, dans la mesure où la question d'identité culturelle est fondamentale pour nous. C’est quelque chose qui plaît beaucoup au public marocain. Et c’est la recette ramadanesque qui marche, puisque nous avons compris ce qui séduit le public marocain, de part nos précédentes expériences, comme avec la série « Yakout wa Anbar », qui était un grand succès. Nous nous sommes aperçus que le marocain est très attaché à ce genre d’histoire, qui met la famille au centre des priorités, ainsi que les traditions et les valeurs purement marocaines.

Parlez-nous plus de votre vision artistique…
Ce que j’ai essayé d’apporter en termes de réalisation, c’est d’accentuer le côté patrimoine, décors, costumes… Ma vision artistique est basée sur la mise en valeur de la beauté des rituels, des traditions, du mode de vie et du patrimoine marocain. Il m’a semblé important de prêter attention à tous les détails esthétiques. Pour ce faire, j’ai embauché une équipe technique diversifiée : des talents en design, en mode et en décoration... Je considère que ma mission est de mettre la lumière sur ces belles choses pour qu’elles ne disparaissent pas. En effet, la série met en scène une esthétique bouleversante qui va servir le propos aussi bien dans l’image que le son. Les paysages choisis sont superbes, car le nord du Maroc regorge de lieux inexploités et encore méconnus du grand public. Ce choix de la direction artistique a été fait pour répondre justement à cette question identitaire dont tous les marocains sont fiers. D'emblée, il y a quelque chose qui attire le spectateur et qui le capte, et c’est ce qu'on a constaté après la diffusion des premiers épisodes.

Quels sont les messages phares que vous avez voulu faire passer à travers cette série ?
En tant qu’écrivaine et co-scénariste de ce projet, les messages qui me tiennet à coeur c’est de parler des soucis et des problématiques sociales qui nous rongent comme la question de l’inceste et du viol au sein de familles dont on en a jamais parlé, que ce soit le viol de petites filles ou même de petits garçons. Nous voulons dénoncer le viol en général, le viol de l‘enfance…« Dar Nsa » tourne autour du viol d’une petite fille, mais cela ne veut pas dire que ça n’arrive pas aux petits garcons aussi. La problématique d’inceste ou de pédopholie nous concerne tous. C’est un mal qui ronge la société et heureusement la parole s’est libérée dernièrement à travers des associations qui luttent pour les droits des femmes et des enfants et qui en parlent avec une certaine liberté. Il faut donc les encourager. Arrêtons de considérer ces sujets comme tabous, et arrêtons de les entourer de non dits ! Il faut libérer la parole, en donnant des exemples, en racontant des histoires pour informer le téléspectateur et l’avertir. Nous nous érigeons pas au rang de psychologues, thérapeutes ou sociologues..mais au moins nous essayons de mettre la lumière sur ces sujets qui touchent toute la société, afin de libérer la parole et protéger nos enfants.

La série abordera également d’autres aspects de la vie de nos personnages et montrera d’autres enjeux sociaux et familiaux qui reflètent les problèmes et les soucis de la vie des marocains d'aujourd'hui. Par ailleurs, un autre côté qui a primé pour moi en tant que réalisatrice, c’est de jouer sur le contraste de la beauté des couleurs, de l’espace, des décors et des costumes.. qui cache l’horreur ! Ces gens ont commis un crime, mais continuent de bien s'apprêter, de se maquiller, de s'orner de bijoux..comme pour dire aux autres : « On va bien. Tout se passe bien.» C’est ce contraste entre la réalité et ce qu'on veut montrer aux autres, qui est intéressant. Tout ça pour dire que les apparences sont bel et bien trompeuses.

Ramadan AL AOULA

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أغنية سلسلة دار النسا
مقتطف من دار النسا
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